Grands succès pour l’interdiction de la reconnaissance faciale automatisée dans l’espace public

Notre engagement contre la surveillance biométrique de masse a été couronné de succès : dans de nombreuses villes et quelques cantons, nous avons lancé le débat politique sur l'interdiction de la reconnaissance faciale automatisée. Une motion dans ce sens vient d'être déposée dans le canton de Zurich. Des villes comme Saint-Gall ou Zurich montrent même l'exemple et ont déjà décidé d'une telle interdiction.

En novembre de l'année dernière, nous avons lancé notre pétition pour l'interdiction de la reconnaissance faciale automatisée. Entre-temps, les choses ont évolué : la campagne a eu un impact. Non seulement plus de 10’000 personnes ont signé la pétition, donnant ainsi un signal fort contre la surveillance biométrique, mais la campagne a également permis d'augmenter le nombre de signatures. Grâce à cette pression et en collaboration avec nous, plusieurs décideur∙euse∙s ont initié des changements au niveau politique, dont nous allons rendre compte ici.

Lausanne

Lors de la réception de notre pétition en mai 2022, le syndic de Lausanne, Grégoire Junod, a souligné à la Radio Télévision Suisse RTS que cette demande était « extrêmement importante ». Parallèlement au lancement de notre pétition en automne dernier, les conseiller∙ère∙s de la Ville, Benoît Gaillard, Manon Zecca et Feryel Kilani (législatif) ont déposé une intervention pour l'interdiction de la surveillance biométrique de masse. L'intervention a été soutenue par la commission compétente en mars 2022 et sera vraisemblablement traitée en séance plénière au premier semestre 2023.

Canton de Zurich

Grâce à notre aide et à nos conseils, Wilma Willi (Verts), Nicola Yuste (PS), Anne-Claude Hensch Frei (AL) et Nathalie Aeschbacher (PVL) ont déposé à la mi-septembre 2022, au Grand Conseil zurichois (législatif), une motion chargeant le Conseil d'Etat (exécutif) d'interdire la surveillance biométrique de masse.

Ville de Zurich

Début mai 2022, l’exécutif de la ville de Zurich a proposé une révision de l'ordonnance sur la protection des données interdisant les systèmes de reconnaissance biométrique dans l'espace public et a envoyé les amendements en consultation. Ce faisant, il a également répondu au postulat contre la surveillance biométrique que Luca Maggi et Natascha Wey avaient déposé en novembre dernier, en même temps que le début de notre campagne, au législatif zurichois et qui a ensuite été transmis au conseil municipal.

Ville de Saint-Gall

Fin mai 2022, une motion pour l'interdiction de la reconnaissance faciale automatisée a été déposée au parlement de la ville de St-Gall, cosignée par des parlementaires des groupes PS/Juso/PFG, Verts/Jeunes Verts, PVL, PLR et UDC. Mi-septembre, le Parlement a décidé, à une courte majorité, d'interdire la surveillance biométrique dans l'espace public de la ville de Saint-Gall. Un succès sur toute la ligne !

Canton de Bâle-Ville

En mars 2022, le Grand Conseil de Bâle-Ville (législatif) a transmis au Conseil d'État (exécutif) une intervention interpartis. Celle-ci demande également l'interdiction de la reconnaissance faciale automatisée.

La pétition contre la surveillance de masse et l'engagement pour nos droits fondamentaux tels que la liberté d'expression et de réunion n'ont pas seulement un impact au niveau communal ou cantonal. Un grand nombre de politiciens et politiciennes de différents partis au niveau national nous ont assuré de leur soutien. La prochaine étape doit être de trouver une réglementation générale à tous les niveaux de l'Etat.


Êtes-vous également d'avis qu'il faut interdire la reconnaissance faciale automatisée dans d'autres villes, cantons et peut-être même au niveau fédéral ?

Alors faites un don maintenant pour que nous puissions continuer à nous battre pour l'interdiction de la surveillance biométrique de masse.