Succès : Lausanne interdit la reconnaissance faciale dans l’espace public !

Le Conseil communal de Lausanne a adopté le 28 mars 2023 à l’unanimité des interventions parlementaires visant à interdire la vidéosurveillance avec reconnaissance biométrique. Lausanne devrait ainsi devenir la première ville de Suisse romande à interdire la reconnaissance faciale & co. dans l’espace public.

Estelle Pannatier
Estelle Pannatier
Chargée de politique et de plaidoyer

Après les villes de Zurich et Saint-Gall, le Conseil communal de Lausanne s’est prononcé mardi dernier en faveur de deux projets de règlement et d’un postulat du conseiller communal Benoît Gaillard visant à interdire l'utilisation de systèmes de reconnaissance biométrique dans l’espace public.

Le premier projet de règlement vise à interdire l'usage des technologies de reconnaissance faciale et d’autres technologies de reconnaissance dans la vidéosurveillance à Lausanne. Le second projet de règlement interdit l'usage des technologies de reconnaissance faciale et biométrique à des fins d'identification préventive par la police lausannoise. Finalement, le postulat demande à la Municipalité d'étudier ses possibilités d’intervention auprès d'acteurs tiers (comme les transports publics et les infrastructures sportives) pour prévenir le recours à des techniques de reconnaissance faciale. Ces objets ont été transmis à la Municipalité pour étude et rapport.

Des discussions similaires ont lieu dans différentes villes et parlements cantonaux. Le tableau ci-dessous donne un aperçu de l'état actuel des développements.

Au niveau communalAu niveau cantonal
Interventions acceptéesVille de Zurich : Postulat et Motion 2021/450
Ville de St-Gall : Motion
Ville de Lausanne : Projet de règlement; Projet de règlement, Projet de règlement
Canton Bâle-Ville : Anzug 22.5022
Interventions en attente de traitementVille de Lucerne : MotionCanton de Zurich : Motion 2022/1473

Nous nous réjouissons de ces développements et continuons de lutter pour une interdiction de la reconnaissance faciale dans les lieux publics, et d’autres technologies de surveillance biométrique, qui ne sont pas compatibles avec les droits fondamentaux. Avec la Société numérique et Amnesty International Suisse nous menons également la campagne Stop à la reconnaissance faciale à ce sujet.